Le Colonel HOLLARD constitue dès 1941 le réseau AGIR, rattaché au Secret Intelligence Service (S.I.S.) et composé d'une centaine d'agents. Après avoir informé les alliés sur la composition et les mouvements des forces ennemies en France en 1941, 1942 et 1943, il découvre les préparatifs des Allemands en vue d'installer un grand nombre de rampes de lancement de fusées V1. Il s'agit de constructions militaires comportant une rampe de lancement pointée sur Londres, situées dans le Nord, le Pas de Calais, la Somme, la Seine Maritime et le Cotentin, formant un croissant qui épouse le contour du sud-est de l'Angleterre. Il communique les renseignements aux Britanniques par l'Ambassade de Grande-Bretagne à Berne, en passant lui-même la frontière suisse près de 100 fois. Il put, non seulement identifier près d'une centaine de rampes de lancement en construction dans le pays côtier proche de l'Angleterre, mais également donner toutes les caractéristiques de l'arme V1 entreposée par l'ennemi dans un dépôt de la gare d'Auffay (Seine-Maritime). La fusée V1 est une bombe volante ressemblant à un petit avion de 2 tonnes, long de 8 mètres, d'une envergure de 5,88 mètres et mu par un moteur à réaction, portant une bombe de 500 kgs et d'une portée de 260 kms à la vitesse de 600 kms/h. Ces documents sont aussitôt exploités par la R.A.F. (et le groupe Loraine qui y est intégré, commandé par le Général Michel FOURQUET, alors Squadron Leader). Dès la fin de l'année 1943 et en 1944, les alliés entreprirent des bombardements d'une telle précision, grâce aux informations transmises, qu'à la fin des hostilités, on put estimer que le potentiel du V1 a ainsi pu être réduit de plus de 90 %. C'est la raison pour laquelle certains ouvrages britanniques écrits sur lui l'ont dénommé "l'Homme qui a sauvé Londres". En février 1944, il est arrêté par la Gestapo à Paris en compagnie de deux de ses subordonnés. Torturé, emprisonné à Fresnes et condamné à mort, il est déporté au camp de concentration de Neuengamme. Il est sauvé miraculeusement du naufrage du Cap Arcona, en baie de Lubeck, que l'ennemi sabordait intentionnellement. Ce sauvetage est dû au Prince Bernadotte qui, informé par l'Intelligence Britannique, envoya une vedette sur place et obtint le salut de quelques prisonniers de langue française. |
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Rosette de la Résistance Croix de Guerre 14-18 Croix de Guerre 39-45 Distinguished Service Order (DSO) |
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"l'Homme qui a sauvé Londres" | |||||||
Agent
Extraordinary
(Collins à Londres) L'Homme qui a sauvé Londres (Georges Martelli) Disponible à la FNAC La fin du commencement (Editions Idégraf - Genève) par le Colonel Rémy qui souligne l'importance stratégique considérable de l'action de Michel HOLLARD dans le déroulement de la guerre. Les alliés ont estimé en effet que l'utilisation du V1 à plein régime (entre 5.000 et 10.000 par mois) aurait compromis le débarquement ou en aurait retardé la date avec les conséquences imprévisibles (arme atomique) qui en auraient découlé. Premiers missiles : les V1 de 1944 de Norbert DUFOUR. Une autre Suisse 1940-1944 de Jean-Pierre RICHARDOT (Kiron-Editions du Félin). |
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"Les
Suisses ont été courageux" article du site "Construire" "Vibrant plaidoyer français pour une Suisse résistante" article du site "Le temps des livres" critiques littéraires Le réseau Kléber "Bruno" Le Français qui a sauvé Londres Michel Hollard, l'homme qui a sauvé Londres de la destruction (Courrier international) Michel Hollard « l'homme qui a sauvé Londres de la Destruction » (Memo Resist) Plaque en hommage à Michel Hollard, chef du réseau Agir (Musée de la résistance) 2022 : Un chemin de la mémoire pour le passeur Michel Hollard, «l'homme qui sauva Londres» (le parisien) Randonner sur le Chemin Michel Hollard Qui était Michel Hollard, ce résistant héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale ? (France 3 Bourgogne) Page Wikipedia de Michel Hollard | |||||||
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